Equipe 10 : Processus mnésiques : du normal au pathologique
Responsable de l’équipe :  Gisquet Pascale

Membres :  Le Dorze Claire

Unité de rattachement : Neuroscience Paris-Saclay Institute (Neuro-PSI), UMR 9197, Department Cognition & Behavior, Université Paris Sud Bât 446, 91400 Orsay

 

Présentation des travaux

Nous avons constaté que l’ESPT, qui résulte de l’exposition à un événement très négatif, présente un certain nombre de points communs avec la dépendance aux drogues d’abus, qui résulte d’une exposition à des stimulis très positifs. Dans les deux cas, l’exposition à des indices associés au traumatisme ou à la drogue entraine des reviviscences qui entretiennent la pathologie, capables d’entrainer des rechutes, même après de longues périodes de rémission. Ceci nous a conduit à proposer que ces pathologies résultent d’une hyper réactivité aux indices de rappel. Des études récentes réalisées dans le cadre de la pharmacodépendance montrent que la prise répétée de drogues d’abus induit un découplage entre système noradrénergique et sérotoninergique conduisant à une augmentation des réponses à des stimuli signifiants (Tassin, 2008) qui pourrait  être un support physiologique possible pour l’hyper-réactivité aux indices de rappel. En utilisant un modèle animal d’ESPT, le Single Prolonged Stress (SPS) chez le rat, nos premières études ont montré qu’un traumatisme induisait une sensibilisation comportementale, noradrénergique dépendante, tout comme la prise répétée de drogue (Tolédano et al., 2013). De plus les modulations des cette sensibilisation par des traits individuels sont comparables après exposition aux drogues d’abus ou après ESPT (Tolédano & Gisquet-Verrier, 2014). Actuellement, dans le but de confirmer nos hypothèses, nous recherchons une sensibilisation neurochimique après ESPT au sein du cortex préfrontal. Nous étudions également le rôle des reviviscences dans le développement de la pathologie. Pour ce faire, nous cherchons (1) à démontrer l’incidence de la présentation de ces indices sur les symptômes d’ESPT et sur leur capacité à révéler des sensibilisations comportementales et neurochimiques; (2) à caractériser les circuits cérébraux activés lors de la présentation de ces indices et (3) à explorer de nouvelles pistes thérapeutiques visant à modifier la valence émotionnelle du souvenir traumatique en utilisant la malléabilité des souvenirs lors d’épisodes de réactivation mnésique du traumatisme. L’exploration de ces nouvelles pistes thérapeutiques est réalisée à la fois chez l’animal et chez l’homme, en collaboration avec CS Peretti, chef de service de Psychiatrie à l’hôpital St Antoine.

 

Publications Principales publications dans le domaine du psychotrauma

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Toledano, D and Gisquet Verrier P (2014) Only Susceptible Rats Exposed to a Model of PTSD Exhibit Reactivity to Trauma-Related Cues and Other Symptoms: An Effect Abolished by a Single Amphetamine Injection. Behav Brain Res, 272:165-74.

 

Toledano, D, Tassin, JP and Gisquet Verrier P (2013) Traumatic stress in rats induces noradrenergic-dependent long-term behavioral sensitization: role of individual differences and similarities with dependence on drugs of abuse. Psychopharmacology, 230(3):465-76.

 

Gisquet-Verrier, P and Riccio D (2012) Memory reactivation independent of reconsolidation. Learn Mem. 19:401-409.

 

Gisquet-Verrier (2009) Hypersensitivity to Cue-elicited Memory Reactivation as a Possible Source for Psychiatric Pathologies such as Relapse to Drug Addiction and Post Traumatic Stress Disorder. In Endophenotypes of psychiatric and neurodegenerative disorders in animal models. Research Signpost Editions, Kerala, India, 41-82.

 

Boujabit, M., Bontempi, B., Destrade, C. & Gisquet-Verrier, P. (2003) Exposure to retrieval cues in rats induces changes in regional brain glucose metabolism: Role for the amygdala in the retrieval of memory? Neurobiology of learning and memory, 79, 57-71.